La campagne d’Appalake River (septembre 1864 – novembre 1865) s’est soldée sur une victoire confédérée, suite à la reddition des troupes unionistes. Ce fut une longue campagne, ponctuée de nombreuses batailles. J’ai eu la chance d’y assister en participant tout au long de la campagne au Conseil Stratégique sudiste (CS), que ce soit en tant que consultant ou conseiller. Je suis d’ailleurs le dernier membre du CS à avoir suivi ce conflit dans son intégralité. Et je vais essayer de tirer profit de cette expérience pour retracer le déroulement de cette campagne du point de vue du CS.
Pour nous, pour vous, pour l’histoire.
Parlons des hommes tout d’abord.
Plusieurs officiers se sont relayés au poste de conseiller stratégique. Peu d’entre eux sont toujours aux commandes aujourd’hui. L’un est mort au combat, Karko, au cours de l’opération appelée Dynamo et dont on parlera, évidemment.
Trois généraux aussi. Cyril de Virginie, puis Bonhomme puis enfin moi, en toute fin de campagne. Et six conseillers : Robb Stark, Pepper, GunsNRozie, Jema, Mattew Leeland et Gweltas. Ceci sans parler des nombreux consultants qui y ont été conviés, selon leurs compétences et les circonstances. Certains sont morts aujourd’hui, d’autres vivent et se battaient encore à la fin de cette campagne. J’évoquerai juste l’ingénieur en chef des armées, Dean Amyte, du bataillon de Martin, qui a eu un accès libre durant toute la campagne à nos locaux, et donc la contribution fut importante à l’organisation de notre armée.
Appalake River. Région méconnue. Le CS, l’EM dans son ensemble, n’en connaît presque rien. Tout juste une vieille carte datant de l’expédition de Lewis et Clarke, une vieille carte pas fiable pour un sou.
Or c’est précisément dans cette région que les troupes confédérées se font intercepter par une importante armée nordiste. C’était en septembre 1864. L’armée sudiste était en pleine marche vers le nord après sa victoire sur Cross Point. Les troupes ne marchaient pas à la même vitesse et certaines unités avaient pris de l’avance. C’est dans cette configuration que l’armée sudiste rencontre deux groupes d’armée nordiste basés l’un à l’est et l’autre à l’ouest. Trop tard pour faire une jonction des deux entités sudistes, d’autant plus que des indiens hostiles sont repérés dans la région.
Au nord, dans le groupe le plus avancé, trois brigades : la Jackson, la BEAST et la Red Devils, et trois compagnies, la SBB, les Bushwakers et le FILS, tandis que les FT se trouvaient dans les alentours. Des nordistes sont à l’est et des indiens sont repérés à l’ouest. Plutôt que de se lancer dans une fuite éperdue vers le sud et l’autre moitié de l’armée, ils établissent leur campement retranché articulé autour d’un fort et de deux fortins de part et d’autre.
Les trois brigades sont envoyées à l’est pour faire rapidement face à l’armée nordiste, tandis que le FILS et la SBB sont envoyés dans le fortin ouest pour le défendre face aux premières attaques isolées d’indiens hostiles.
Au sud, les trois autres brigades : la BAS, la SPWAW et la Dixie sont accompagnées de nombreuses compagnies : la Milice, la Farewell, les BTK, la MEC, la Génépy, les SPADS, l’ADO et la BIS. Leur dispositif s’organise de la même manière : un fort et deux fortins, les brigades, accompagnées de la Génépy et des BTK, envoyées vers les nordistes et les autres compagnies vers l’est et le nord-est où sont repérés d’autres indiens.
A mesure de leur progression, les troupes font des relevés topographiques pour confirmer ou infirmer les données en notre possession. Des forêts et des collines, de la plaine, des rivières, des lacs, des montagnes, quelques rares zones désertiques.
Au sud, le terrain offre plusieurs avantages, à commencer par une longue rivière à l’est, profonde et permettant d’établir une frontière claire avec la zone indienne. Elle est rapidement nommée la rivière Métique. Mais peu de relief au nord-ouest : le choc entre nordistes et sudistes risque d’être frontal. Et au sud, une immense forêt, difficile à surveiller, à contrôler, alors que nos bâtiments la jouxtent.
Pour le groupe nord, beaucoup de relief à l’ouest et une présence plus proche du campement indien que prévu entraînent un conflit intense très rapidement pour protéger notre fortin. A l’est, beaucoup de forêt, mais la présence des brigades permet d’assurer sa surveillance. Enfin, au sud-ouest, la plaine Avoir, une vaste plaine, s’ouvre, propice aux grandes manœuvres.
Toponymie d’AR pour les sudistes, sur un fond de mars 1864
Septembre 1864Groupe sud
Pas encore de contact entre les sudistes et les nordistes à l’exception de la plaine Devide où la BAS se positionne et observe l’ennemi. La Dixie prépare le chantier d’ouvrages défensif du fortin Deux-Trois (SO)
A l’est, les compagnies sont réparties pour fermer les points de passage de la rivière Métique et assurer une tranquillité au moindre coût pour permettre un investissement plus fort à l’ouest.
Groupe nord
Le fortin NO est attaqué par les indiens, alors que les renforts tardent à arriver. Heureusement que l’attaque est faible, le fortin a quelques jours de résistance à fournir.
A l’est, les brigades avancent en se répartissant de la sorte : la BEAST au centre, les RD à sa gauche et la BJ à sa droite. Les RD avancent rapidement au nord, mais la progression de la BEAST est stoppée par des tirs d’artillerie nordiste. Rien à signaler du côté de la BJ.
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